Beaucoup d’insectes sont capables de monter le long des murs, comme par exemple les fourmis, dont certaines espèces s’invitent parfois dans nos maisons! Pour s’accrocher, elles utilisent les griffes situées à l’extrémité de leurs pattes. Chaque patte se termine par 2 griffes recourbées qui permettent à l’insecte de s’agripper aux micro-aspérités du mur. Sur une surface parfaitement lisse, comme une vitre, la technique change. Les griffes, alors inutiles, s’écartent, et un petit coussinet adhésif est déployé. Ce système présente toutefois ses limites d’adhérence, et il n’est pas rare de voir une fourmi "décrocher" et tomber lorsqu’elle monte sur une vitre. A ce jeu, les mouches sont bien plus efficaces, mais leur équipement est aussi nettement plus professionnel: elles possèdent 2 à 3 coussinets à chaque patte, ceux-ci étant bien plus développés que ceux des fourmis et parfois même visibles à l’œil nu.

Comme chez tous les insectes, les fourmis ont des pattes articulées qui se divisent en 5 segments distincts. La coxa et le trochanter sont assez petits et assurent l’articulation avec le thorax. Viennent ensuite le fémur et le tibia, nettement plus longs, avec un «genou» très mobile. Ils constituent l’essentiel de la patte. Celle-ci se termine par le tarse, divisé en cinq petits articles mobiles qui forment le «pied» qui repose sur le sol. C’est le dernier article du tarse qui porte les griffes. Sur la première paire de pattes, les fourmis possèdent une petite "brosse" à l’extrémité du tibia, qui leur permet de nettoyer régulièrement leurs antennes, organe très important, car il est le siège de l’odorat et du toucher.