Oui, bien sûr ! On estime qu'il y a entre 15'000 et 30'000 couples de martins-pêcheurs en France métropolitaine (mais l'espèce est absente de Corse). Notons que le nom vernaculaire complet du seul martin-pêcheur qu'on rencontre en France est «Martin-pêcheur d’Europe» et que son nom latin est Alcedo atthis. Cette espèce est en déclin généralisé en Europe de l'Ouest, principalement du fait de la rectification des rivières et, donc, de la destruction des bords de rivières meubles où il creuse son nid. L'espèce est aussi très sensible au gel et, donc, aux hivers froids, problème que le réchauffement climatique tend à régler peu à peu.

Très discret et timide, le Martin-pêcheur d'Europe est en général assez difficile à observer, même si son cri perçant trahit souvent sa présence. La meilleure période pour le voir en France reste l'hiver, quand les effectifs d'Europe centrale sont rejoints par les migrateurs nordiques fuyant le gel. L'espèce est alors la plus abondante sur les littoraux de Manche-Atlantique et de Méditerranée (en bord de mer et dans les estuaires), mais aussi autour des étangs et des lacs libres de glace et bordés de roseaux, peu soumis aux dérangements.

Les martins-chasseurs et les martins-pêcheurs composent la famille des Alcedinidés, qui compte 120 espèces réparties dans le monde entier, à l'exception des régions boréales et de l’Antarctique.

En Europe, outre le Martin-pêcheur d'Europe, on trouve le Martin-pêcheur pie Ceryle rudis et le Martin-pêcheur de Symrne Halcyon smyrnensis (tous deux dans l'est du bassin méditerranéen).