Si le réchauffement continue, il est certain que les espèces qui dépendent de la banquise pour vivre vont fortement régresser (voire complètement disparaître si la banquise disparaît complètement).

Le réchauffement est donc bel et bien un grave problème pour des espèces comme le Manchot empereur – les autres espèces de manchots et le Petit Pingouin ne sont pas inféodés à la glace –, certains phoques ou l'ours blanc. Un problème pas seulement pour les jeunes sous la pluie, mais aussi et surtout pour les adultes qui nichent sur la banquise.

Nous ne pouvons pour l'instant qu'assister impuissants aux effets du climat, l'inversion d'une tendance globale au réchauffement étant extrêmement lente en raison de l'inertie du système, et ce même si toutes les mesures possibles sont prises (ce qui est loin d’être le cas).

Même si tout cela est déjà peu réjouissant, il faut encore se rappeler que, selon une étude récente, le climat arrive 7e dans les 10 causes principales actuelles d'extinctions des espèces. On trouve avant le réchauffement et dans l'ordre: la surexploitation (coupe de bois, chasse, pêche, etc.), l'agriculture, le développement urbain, les espèces invasives et les maladies, la pollution ainsi que les autres modifications de l'environnement (feux, barrages, etc.).

A la différence du réchauffement climatique, les trois premières causes identifiées de mise en danger et de disparition d'espèces vivantes (coupe de bois, chasse, pêche) peuvent théoriquement être stoppées presque instantanément. Théoriquement bien sûr – car dans les faits de telles actions radicales sont presque impossibles – mais ce sont certainement ces leviers qui sont les plus efficaces pour la protection de l'environnement. Malheureusement, ces leviers souffrent aussi du réchauffement climatique, qui accapare abusivement le devant des médias.