Les linguistes et biologistes débattent de cette question depuis des décennies : est-ce que seul l’être humain serait capable de parler un langage organisé, avec une grammaire, ou est-ce que les animaux pourraient aussi le faire – sous une forme plus ou moins évoluée ? Les vétérinaires n’ont pas non plus de réponse univoque à cette question, mais une chose est sûre: les animaux communiquent ! Et même étonnamment bien. Prenez certains dauphins qui émettent des sons propres à leur groupe ou certains animaux qui utilisent des cris d’alarme spécifiques pour avertir leurs congénères de la présence de prédateurs. Les oiseaux développent des chants non seulement caractéristiques d’une espèce, mais aussi avec des spécificités régionales et individuelles. Les éléphants sont même capables d’émettre des infrasons perceptibles à des kilomètres à la ronde. Grâce à une danse bien précise, les abeilles indiquent à leurs congénères la direction et la distance d’une source de nourriture. Aucun doute, les animaux communiquent !

Ceci dit, les sons émis par nos amis à pattes ne ressemblent pas vraiment aux sons humains. Si l’être humain dispose de deux paires de cordes vocales, la plupart des mammifères n’en ont qu’une seule paire. De plus, grâce au système nerveux qui les active, l’humain peut moduler des sons d’une manière sophistiquée. Les oiseaux, maîtres chanteurs, ne sont pas en reste: certains d’entre eux arrivent à reproduire toutes sortes de sons – dont des mots humains au grand plaisir du Capitaine Haddock qui, rappelez-vous, grâce à la Castafiore, en a fait la bruyante expérience mille sabords !