Chez les eucaryotes, le noyau est une structure qui contient presque tout l'ADN d'une cellule. L'ADN stocke des informations génétiques et fournit des instructions pour produire les composants dont la cellule a besoin pour vivre et pour fonctionner. Si une cellule perd son noyau (nous l'appelons une cellule anucléée), elle ne peut plus les produire. Elle peut donc survivre, mais elle ne s'appuie que sur les ressources cellulaires dont elle disposait avant de perdre le noyau. Une fois que les composants cellulaires sont endommagés ou se décomposent progressivement, la cellule ne peut plus les remplacer. Cela signifie également que la cellule n'est pas capable de s'adapter efficacement aux conditions environnementales changeantes, ce qui la rend vulnérable aux contraintes. Enfin, une cellule anucléée ne pourra pas se diviser pour produire une nouvelle cellule, car elle ne possède plus d'ADN qui doit normalement être répliqué avant la division. La durée de vie d'une cellule anucléée dépend du type de cellule et des circonstances.

Quelques types de cellules humaines ne possèdent pas de noyau, l'exemple le plus connu étant les globules rouges. Leur rôle est de transporter l'oxygène des poumons vers différents tissus. Comme les globules rouges des mammifères ne peuvent pas se reproduire, ils sont produits à partir de cellules souches de la moelle osseuse. En se développant, ils perdent leur noyau et d’autres organites. L'espace supplémentaire leur permet de contenir davantage d'hémoglobine et d'adopter la forme caractéristique d'un disque plat à deux cavités, permettant ainsi de transporter et d'échanger l'oxygène plus efficacement. Cela rend également les cellules plus flexibles, ce qui facilite leur passage dans les vaisseaux sanguins. La perte de noyau dans les cellules adultes est donc leur adaptation à la fonction qu'elles jouent. Dans ce cas, le processus d'élimination du noyau s'est développé sur une longue période d'évolution.