Cela peut paraître en effet contradictoire, car, en physiologie humaine, ce qui aide à la cicatrisation aide aussi souvent à l'arrêt du saignement. C’est notamment vrai pour les plaquettes sanguines, petites cellules qui constituent la première ligne de défense contre le saignement, et qui sécrètent aussi des facteurs favorisant la cicatrisation, qui succède au colmatage de la brèche vasculaire.

Comprendre les effets des plantes sur l’organisme humain est complexe, car elles comprennent de nombreux constituants. Un composé de la plante Curcuma longa qui semble le mieux étudié et le plus actif est appelé "curcumine". Ce composé a des effets inhibiteurs des plaquettes, ce qui va donc effectivement dans le sens d’une facilitation du saignement. Il est aussi rapporté comme favorisant la cicatrisation et comme ayant d’autres propriétés éventuellement bénéfiques.

La discussion persiste sur la question des quantités (doses) nécessaires pour que ces effets se manifestent.

A noter enfin que, en théorie, la consommation de cette plante (sous forme de poudre dite safran indien, etc.) pourrait favoriser le saignement chez des personnes qui ont une prédisposition de naissance au saignement, ou qui ont une telle prédisposition du fait d'un traitement visant à prévenir l'occlusion des vaisseaux par thrombose, par exemple avec de l’aspirine (qui agit sur les plaquettes) ou un anticoagulant.