Le corps humain, comme pratiquement celui de toutes les espèces vivantes, suit un cycle calqué sur la rotation de la Terre, et qui est responsable de l'alternance jour-nuit.

Cette caractéristique est solidement implantée. Si on tente de décaler cette horloge interne, il peut arriver que le corps le supporte mal. Il suffit de penser au décalage horaire lors du passage de l'heure d'hiver à celle d'été et vice-versa. Ou encore au jet-lag après un long voyage en avion.

De nombreux mécanismes du corps humain présentent un cycle jour-nuit: le rythme veille/sommeil, bien sûr, avec les variations de la vigilance qui lui sont liées, mais aussi le métabolisme cellulaire, la température corporelle (c'est ainsi que la fièvre, par exemple, va tenir compte de ce rythme et sera plus élevée le soir), la circulation sanguine, la production d’urine, la concentration de potassium dans le sang, le niveau de production hormonale, notamment de cortisol ... même la pousse des cheveux suit ce cycle journalier!

Si une maladie d'une certaine gravité se déclare, l'organisme est affaibli et il arrive que la maladie interfère avec le déroulement normal du cycle nuit-jour. L'organisme est ainsi d'autant plus fragilisé face à ces conflits entre le rythme vital et les exigences dictées par la maladie en cours, ce qui peut conduire à des aggravations.

On constate aussi souvent que chez certaines personnes, le niveau d'angoisse augmente à la tombée de la nuit, ce qui peut encore péjorer la situation et aboutir plus facilement au déclenchement d'un malaise ou aussi par exemple à une exacerbation d'une crise d'asthme.

Les statistiques des centres d'urgences montrent par ailleurs que, pour une raison indéterminée, certaines maladies graves comme l'infarctus du myocarde, surviennent souvent au petit matin.