Le PRP (plasma riche en plaquettes = suspension de plaquettes dans un peu de plasma) est effectivement déjà utilisé en médecine avec une certaine fréquence, alors même que la démonstration rigoureuse de son efficacité n’est pas encore apportée, selon beaucoup d’experts indépendants des entreprises qui fabriquent des dispositifs (ingénieux et marqués CE) de préparation de PRP.

Il s’agit de prendre un peu de sang (veineux) du sujet à traiter, de préparer du PRP (c’est-à-dire de séparer les plaquettes des globules rouges et de réduire le volume de plasma), et d’injecter ce PRP "autologue" (du sujet lui-même) dans la zone à traiter: souvent une articulation, comme le genou, ou une région péri-articulaire (épaule).

En effet les plaquettes, qui sont des petites cellules du sang dont le rôle principal est d’assurer l’hémostase (= lutte contre le saignement), contiennent de nombreuses molécules (protéines) impliquées dans le contrôle de l’inflammation et de la cicatrisation, et des facteurs de croissance de certaines cellules du tissu de soutien (matriciel). L’espoir est d’améliorer les pathologies ostéo-articulaires traumatiques et dégénératives (arthrose), pour lesquelles nous sommes actuellement assez démunis en moyens vraiment efficaces de traitement, en dehors, pour certains cas bien choisis, de la chirurgie.

Je conseille l’article médico-scientifique suivant : Andia et Maffulli, Nature Reviews / Rheumatology 2013.

La médecine régénérative comprend le "rêve" de refaire des tissus et des organes sans transplantation d’une partie du corps d’un donneur. Mes connaissances dans le domaine sont limitées, et je n’ai pas la notion que les plaquettes puissent être utilisées pour l’objectif précis des réparations vasculaires, sauf peut-être pour certaines dilatations artérielles, lesquelles sont appelées "anévrismes". Un spécialiste de chirurgie esthétique en saurait peut-être plus.

Médecine régénérative, voire de "réjuvénation", notamment dans le domaine de la cosmétologie…. Les enjeux financiers sont très grands, les obstacles sont nombreux; il faut une approche rigoureuse, scientifiquement fondée, et bien évaluée.