On sait que lorsque quelqu'un est vivant, il parle, il bouge, son corps est chaud, il respire, son coeur bat. Traditionnellement, pour savoir si quelqu'un était mort, on se basait simplement sur la disparition de ces caractéristiques.

Au cours de siècles, les connaissances médicales se sont perfectionnées et, aujourd'hui, on sait que c'est le cerveau qui est l'unité centrale de l'être humain; il détermine la personnalité et contrôle les fonctions vitales de l'organisme, sa température, la respiration, ainsi que les mouvements du corps et la parole. Si l'ensemble du cerveau cesse de fonctionner, la personne décède. Aussi, le critère du décès est actuellement l'arrêt irréversible et complet des fonctions du cerveau.

Le médecin chargé de contrôler l'arrêt effectif des fonctions du cerveau va donc vérifier si les réflexes de base commandés par le cerveau fonctionnent encore. Par exemple: les pupilles du patient réagissent-elles encore à la lumière? Le patient réagit-il à la douleur? Les réflexes de toux et de déglutition sont-ils encore présents? Si le patient est placé sous respirateur artificiel, il faut par ailleurs prouver qu'il ne peut plus respirer par lui-même en cas de débranchement de l'appareil (test d'apnée). Si aucun réflexe n'a été décelé à l'issue de ces examens, la preuve incontestable de la mort cérébrale du patient a été apportée. C'est le moment officiel du décès.