Dans ce couple de parents, l'œuf  qui produit l'enfant, comme son patrimoine génétique, est issu de la fusion de l'ovule de la donneuse blanche et du spermatozoïde du père métis. La maman qui porte l'enfant est une "mère porteuse" qui ne lui transmet rien de son patrimoine génétique et n'a aucune influence sur sa couleur de peau.

La situation est donc la même que si l'on avait un couple formé du père "métis" et d'une mère "blanche". Mais ces termes de "métis"  et  "blanche"  sont très imprécis puisque, selon leurs ancêtres, le métis et la donneuse blanche pourront avoir des proportions très différentes de gènes d'origines européenne et africaine subsaharienne. Si les parents du père ont des origines uniquement européennes pour l'un et subsahariennes pour l'autre, le père est un "métis de première génération"  - un "demi"  comme on dit aux Antilles. Il a une couleur de peau intermédiaire entre blanc et noir, comme Obama. Si la donneuse n'a pas du tout d’ancêtres sub-sahariens récents, l'enfant sera un "quarteron". Il aura, le plus souvent mais pas toujours, une couleur intermédiaire, plus foncée que la mère-donneuse, mais plus claire que le père métis. Mais la "recombinaison génétique" peut, plus rarement, produire des enfants plus clairs ou plus foncés, même dans ce cas simple.

Si le père métis n'est pas un "demi" et/ou si la donneuse a pu avoir des ancêtres sub-sahariens pas très éloignés, la couleur de l'enfant sera imprévisible. D'autant plus que, si l'on sait qu'ils existent, on ne connaît pas la plupart des gènes qui "règlent" la couleur de la peau entre très claire et très foncée!

En résumé, l'enfant aura, le plus souvent, une couleur "métisse" plus claire que son père, mais il n'est pas exclu que, parfois, il soit plus foncé que son père ou presque aussi clair que la donneuse d'ovule. Seule la couleur de la maman qui le mettra au monde et l'élèvera, si elle est très foncée, est improbable!

Même dans des cas qui paraissent aussi simples que celui-ci, les "lois" de la génétique sont, le plus souvent, des "lois de probabilités". Elles ne permettent pas de prévoir avec certitude ce qui arrivera dans le cas particulier d'un seul enfant.