Les cellules cérébrales, les neurones, fonctionnent en réseaux et communiquent entre elles au moyen de molécules appelées neurotransmetteurs. La dopamine est un de ces neurotransmetteurs utilisés dans différents réseaux fonctionnels. Elle intervient notamment, avec la noradrénaline et peut-être encore d’autres neurotransmetteurs dont le rôle est moins bien connu, dans la modulation de l’attention. L’attention est un processus complexe impliqué dans l’analyse des stimuli et la modulation de la réponse à ceux-ci. Il existe plusieurs types d’attention :

l’attention soutenue permet de rester concentré longtemps sur une tâche même si elle est monotone

l’attention divisée nous permet d’exécuter plusieurs tâches en même temps

l’attention sélective nous permet de faire une tâche précise en ignorant les stimulis non pertinents

On peut comparer l’attention à un aiguilleur du ciel qui gère les décollages, atterrissages et déplacements d’une multitude d’avions en tenant compte d’un nombre important de paramètres, donnant la priorité à certains, en faisant attendre d’autres. Quand les circuits de l’attention fonctionnent bien, l’action de la dopamine et de la noradrénaline nous permet de décider automatiquement si nous devons ou non prêter attention à  un stimulus et qu’elle importance lui accorder, et d’organiser nos idées en fonction du but visé.

Dans le TDAH, ces circuits ne fonctionnent pas de façon optimale, ce qui génère des difficultés pour se concentrer, s’organiser, planifier, hiérarchiser. Les psychostimulants, médicaments utilisés dans le traitement du TDAH, agissent principalement en augmentant la disponibilité de la dopamine dans les synapses (les espaces de contact et de transmission d’informations entre deux neurones) et facilitent ainsi la transmission dopaminergique entre les neurones.