En ce qui concerne le deuil, on considère généralement que ce processus passe par cinq étapes: le choc, courte période qui survient lorsqu'on apprend une perte inacceptable de prime abord, la colère, le marchandage, la dépression, et enfin l'acceptation.

Il est important de souligner qu'on ne perd pas nécessairement la mémoire à la suite d’un deuil. La reconnaissance de la perte d’un proche peut engendrer des émotions intenses, telles qu'une grande tristesse, des sentiments dépressifs, parfois accompagnés d’un repli sur soi et de sentiments de culpabilité. Durant cette période, il peut être difficile de penser aux moments, notamment heureux, que l’on a partagés avec la personne décédée. Cependant, la présence de ces émotions intenses va progressivement s’estomper. Avec le temps, on sera à nouveau capable de considérer les aspects positifs de ce que nous avons partagé avec le disparu, de réaliser ce qu'il nous a apporté; en d’autres termes, on pourra donner du sens à la relation que nous avons vécue avec lui.

Dans la question qui est soulevée ici, il importe avant tout de clarifier les circonstances du stress, mais aussi, et surtout, d'identifier précisément les difficultés de mémoire rencontrées par la personne endeuillée. Les troubles de mémoires rencontrés concernent-ils le décès, ou consistent-ils en des difficultés d’apprentissage de nouvelles informations? S'accompagnent-ils de difficultés de concentration? Les pensées de la personne endeuillée sont-elles soudainement interrompues par des souvenirs intrusifs?

La consultation d’un psychologue et/ou d’un neuropsychologue est donc recommandée afin de permettre une prise en charge optimale et adaptée aux attentes de la personne qui présente des difficultés persistantes de mémoire dans ces circonstances.