La question fait référence à la force que l’on associe volontiers à la force physique. De ce point de vue, les hommes ont la capacité de développer plus de masse musculaire que les femmes en réponse à une sollicitation répétée des muscles (exercice physique) du fait de différences hormonales (en particulier la testostérone).

Mais la question évoque la force physiologique, qui peut être comprise dans le sens d’un bon fonctionnement de l’organisme et de sa résistance aux aléas de la vie (infections, cancer, maladies cardio-vasculaires, etc…). De ce point de vue, les femmes semblent mieux armées que les hommes. En effet, l’espérance de vie des femmes est plus élevée que celle des hommes, soit d’environ quatre années selon les statistiques suisses de 2012.

Donc, si l’on se réfère à cet indicateur, on peut estimer que la physiologie (le bon fonctionnement des organes) des femmes est plus résistante et, surtout, durable que celle des hommes. Mais attention, ces quatre années de différence statistique sont valables de la naissance jusqu’à l’âge adulte. A l’âge de la retraite, les hommes encore en vie n’ont plus que deux ans d’écart d’espérance de vie par rapport aux femmes.

Ceci suggère que c’est surtout pendant la vie active que les hommes meurent plus que les femmes, probablement pour des causes comportementales (métiers à risque, accidents de la route, sports extrêmes). A noter aussi que l’indicateur par espérance de vie fait référence à la mortalité.

Parlant de résistance physiologique, on peut aussi s’intéresser aux périodes de maladies pendant la vie, soit la morbidité. Cet aspect est difficilement quantifiable, en particulier pour comparer deux groupes de population. Il faudrait par exemple s’appuyer sur des statistiques de consultations médicales. Et la décision de consulter peut être variable d’un groupe à l’autre en fonction des peurs de la maladie… ou du médecin. Mais ceci est une autre histoire!