Comme nous l’avons déjà écrit précédemment, la mémoire n’est pas un muscle et nos capacités de mémorisation dépendent de nombreux facteurs comme l’attention, la motivation, l’état émotionnel, les connaissances que nous avons déjà mémorisées, etc. Mais, stimuler son cerveau, avoir plus de mémoire, c’est avant tout adopter une « attitude active» vis-à-vis de l’environnement, des informations que nous percevons.

A chaque instant, les stimulations sur notre cerveau se comptent par centaines (si ce n’est par milliers). En permanence, nous sommes bombardés d’informations (photos, sons, etc.). Les médias, les contacts sociaux, etc., stimulent donc notre cerveau, même si nous n’en avons pas conscience. On peut bien sur stimuler son cerveau en lui apportant d’autres d’informations, sélectionnées en fonction de nos intérêts, de nos motivations. En d’autres termes, notre cerveau est stimulé en permanence, mais ces stimulations ne sont pas toujours celles que nous souhaiterions ; nous allons alors chercher activement des stimulations, des informations en accord avec nos attentes.

En ce qui concerne la mémorisation de ces informations, il est important de garder à l’esprit que le mot clé est « attitude active ». Si nous percevons et mémorisons en permanence des informations sans en avoir conscience et sans « faire d’efforts », les informations que nous devons mémoriser dans le cadre scolaire par exemple, nécessitent une attitude active, volontaire (tout au moins en partie). Il ne faut pas croire que les informations présentées dans le cadre d’un cours peuvent être mémorisées en les recevant passivement, en écoutant de manière distraite, et cela vaut pour tout le monde. Au contraire, nous devons être actifs, c’est-à-dire sélectionner les éléments pertinents à mémoriser, les organiser et les élaborer. Cela signifie qu’un apprentissage « par cœur » ne conduira pas nécessairement à de bonnes performances mnésiques ; ce qu’il faut c’est mettre en relation les nouvelles informations avec celles qui sont déjà emmagasinées en mémoire. Pour terminer, cette opération de mémorisation prend du temps ; il faut donc continuellement sélectionner, organiser et élaborer les informations.

En résumé, avoir plus de mémoire, c’est sélectionner, organiser et élaborer les informations que nous percevons. Il s’agit d’intervenir de manière active dans la mémorisation de ces informations. Montaigne a donc raison lorsqu’il écrit : « une tête bien faite vaut mieux qu’une tête bien pleine ». Mais, chacun d’entre nous aimerait bien sur avoir une tête bien pleine et bien faite : la tête est pleine d’informations stockées en mémoire, et en outre ces informations sont organisées (une tête bien faite) et donc utilisables de manière optimales.