Actuellement, nombre de recherches sont menées afin de mieux comprendre les facteurs de risque de la dépression. Parmi ceux-ci figure le tempérament, qui réfère à la façon dont un individu se comporte, ressens et pense. Le tempérament est relativement stable au cours du temps et à travers les différentes situations. Le fait d’être très émotif fait justement partie du tempérament. La propension à ressentir, à vivre des émotions négatives telles que la peur, l’anxiété, la tristesse, la colère témoigne d’une sensibilité aux événements négatifs. Cette sensibilité peut, elle, sous certaines conditions, constituer un facteur de risque de la dépression. Au contraire, la propension à ressentir des émotions positives, qui témoigne de la sensibilité aux événements positifs, constituerait un ingrédient essentiel du bien-être et donc un facteur protecteur. Ainsi, la dépression serait davantage favorisée par un déséquilibre entre ces deux sensibilités, ou, en d’autres termes, par le fait de ressentir des émotions négatives lorsqu’une situation ou qu’un événement négatif se présente mais de ne pas ressentir d’émotions positives lorsqu’une situation positive se manifeste.