Il existe une quantité de types de poteries au Néolithique, dont la forme et le décor varient au cours du temps et selon les régions. Comme c’est un objet relativement facile à fabriquer, d’usage assez court, utilitaire et en même temps porteur de sens artistique, il a une évolution rapide de sa forme dans le temps et l’espace. L’évolution de ces poteries, et d’autres objets archéologiques, détermine pour les archéologues des « cultures » qui servent de base à la chronologie du Néolithique. La poterie est en effet un très bon « fossile directeur » pour cette période.

Il existe de nombreux moyens de préhension sur les récipients, dont des poignées, des anses verticales ou horizontales, des mamelons perforés dans lesquels était passé un lien, des languettes. Cette appellation de « moyen de préhension ou de suspension» est par ailleurs discutée puisque leur fonction n’est pas toujours démontrée, certains de ces éléments, notamment ceux de petite taille, étant parfois seulement ornementaux. Leur nombre et leur position sur le vase varient considérablement au cours du Néolithique, et seules certaines poteries en portent. Les anses uniques se trouvent généralement sur des petits récipients assimilés à des tasses, alors que les anses ou poignées multiples se trouvent sur des pots plus grands pour faciliter leur prise ou leur suspension. Le plus souvent ces éléments se trouvent sur le diamètre maximum de la panse ou près du bord. Ajoutons encore que plusieurs cultures du Néolithique ne possèdent pas de récipients portant des anses ou des poignées, ce qui montre la grande diversité des ensembles de poteries de cette période.