Une des principales contraintes auxquelles l'archéologue doit faire face est le temps à disposition! Le principe actuel est de ne fouiller que les sites qu’il n’est pas possible de conserver intacts dans le terrain. Ainsi, en Suisse il n'existe pratiquement que des fouilles dites de sauvetage, qui visent à fouiller un site menacé par des travaux de génie civil ou par l’érosion naturelle. Il faut donc organiser le chantier dans un temps souvent trop court en faisant des choix sur la surface à fouiller.

Ainsi la fouille est souvent précédée de prospection (aérienne, au sol, par sondage) qui permet d'évaluer le potentiel du site archéologique (surface, périodes concernées, état de conservation). Puisque la fouille est une destruction, elle doit être accompagnée d'un relevé le plus complet possible. Couche par couche, tout ce qui apparaît, objet ou structure construite par l'homme, est répertorié, dessiné, photographié. Certaines fouilles archéologiques sont plus difficiles que d'autres, selon la météo ou le type de terrain: fouille par temps très froid ou très chaud, dans l'humidité, à l'intérieur d'une grotte ou fouilles subaquatiques qui nécessitent parfois le travail en plongée.

Une fois la fouille achevée, la deuxième étape de la recherche archéologique peut commencer. Il s'agit de l'étude en laboratoire de tous les objets et informations recueillis. En général on fait appel à plusieurs spécialistes qui s'occupent d'une étude bien précise: le céramologue analyse les restes de poteries, l'anthropologue s'occupe des ossements humains, l'archéozoologue fait parler les ossements de faune, une autre personne étudie les silex, etc.

Toutes ces études conduisent à la dernière étape de la recherche qui est la publication scientifique des données, ce qui permet aux autres chercheurs mais aussi au public, d'accéder aux connaissances accumulées sur notre passé plus ou moins lointain. La recherche archéologique est donc un long travail qui monopolise souvent de nombreuses personnes!