Les troupes du Directoire ont envahi l'espace helvétique parce qu'on sentait que la paix de Campoformio (17 octobre 1797) ne serait qu'une trêve et qu'il serait important de disposer d'un avant-poste suisse en vue d'une nouvelle guerre contre l'Autriche. En outre, cette invasion occupait les troupes françaises, désormais dangereusement désœuvrées. Enfin, on comptait payer les soldats avec le "trésor de Berne", qui s'avéra beaucoup moins important que prévu.

Par la suite et jusqu'en 1813, Bonaparte utilisa la Confédération comme un vivier où puiser un nombre considérable de soldats. D'ailleurs, le soin qu'il mit, début 1803, à comprendre et à améliorer les institutions helvétiques, visait à assurer le calme en Suisse et, par conséquent, à garantir ce précieux "approvisionnement" en hommes.