La plupart des rois de l'ancienne Egypte sont devenus souverains de leur pays tout simplement parce que leur père leur avait transmis la fonction royale, en héritage. Khéops (en égyptien: "Khoufou"), est le fils du roi Snéfrou, le premier souverain de ce que l'on nomme "IVe dynastie"; vers 2550 av. J.-C., le roi Snéfrou est mort, et Khéops, l'un de ses fils, lui a succédé. Parfois, lorsque le roi a plusieurs fils (et souvent, de plusieurs épouses), plusieurs frères peuvent se succéder sur le trône. Ainsi, c'est le fils de Khéops nommé Râdjedef qui lui succéda en premier, et à la mort de celui-ci, ce fut le tour Khéphren, un autre fils de Khéops.

Le roi Khéops doit donc essentiellement à sa naissance le fait d'être monté sur le trône. En revanche, ce ne fut pas toujours le cas en Egypte ancienne. Il est arrivé que, lors de successions difficiles (absence d'enfants, prince héritier trop jeune, etc.), d'autres nobles ont pu prendre le trône, soit des filles de rois (comme Hatchépsout), des généraux (comme Aÿ ou Horemheb). Dans tous les cas, la prise du pouvoir est une affaire interne à la cour royale: le peuple n'intervient en rien dans le processus. En revanche, le haut clergé (en l'occurrence celui de la ville de Memphis) intronise le roi, lui confère les attributs du pouvoir (les couronnes, les sceptres), et, probablement, avait aussi la charge de composer la titulature, c'est-à-dire la longue phrase qui désigne le roi par un protocole complet. Ainsi, "Khéops" se dit en égyptien: Horus: Medjédou; Celui-des-Deux-Maîtresses: Medjéder; Horus-d'Or: Nébouy, roi-de-Haute-et-Basse-Egypte: Khoufou.