Le sommaire de l’émission
- Émission entière
- Faites chauffer la grenouille!Coâ de marquant, de remarquable ou d'énervant dans l'actualité de l'environnement? Adrien Zerbini passe à la casserole les faits marquants de l'actualité environnementale de la semaine.
Cette semaine, la grenouille se passionne pour la rhétorique utilisée par Swiss Nuclear dans son sondage annuel. Comment poser des questions qui n'en sont pas et (pourtant) obtenir des réponses... - Faune sauvage: le couloir de la vieIntensification de l'agriculture, fragmentation du territoire, construction de voies de circulation sont autant d'obstacle aux migrations, vitales, de la faune sauvage.
Mis en place par la confédération et les cantons pour pallier ce problème, les corridors faunistiques sont pourtant de plus en plus menacés par l’urbanisation. Un constat qui met en évidence la difficile cohabitation entre civilisation et nature sauvage.
Pour survivre, la faune a besoin d’espace. Lorsque les jeunes d’une portée ont atteint l'adolescence ils doivent quitter le territoire de leurs parents et conquérir de nouveaux horizons. Des migrations qui assurent le brassage génétique garant de la pérennité d’une espèce. Or, en Suisse, l'intensification de l'urbanisation, en particulier sur le plateau, hérisse des barrages insurmontables et parfois fatals aux animaux.
Conçu dès les années 80 par l'OFEV (l'Office fédéral de l'environnement), les corridors faunistiques sont censés fournir à la faune des réseaux naturels de connexion d'un territoire à l'autre, afin qu'elle puisse franchir sans dommage les zones urbanisées.
Mais la pression démographique entraîne un étalement urbain tel qu'il devient parfois difficile pour les cantons et les communes de ménager les appétits d’infrastructures et les besoins vitaux de la nature. Pro Natura constate que régulièrement des permis de construire sont accordés sur des couloirs à faune.
Exemple tout près de Lausanne; Lucile Solari a accompagné Catherine Strehler-Perrin, cheffe de la section conservation de la Nature au service des Forêts, de la Faune et de la Nature du canton de Vaud, à Vernand-dessous. C’est là qu'un projet conséquent de construction de lotissements menace directement les derniers corridors encore disponibles.
A l'échelle du pays, c'est plus de la moitié de ses infrastructures qui sont aujourd'hui menacées par des projets du même type. Plus globalement, c'est l'épineuse question de l'étalement urbain et de la fragmentation du paysage qui est ici en jeu. Entretien avec Michel Bongard de Pro Natura Vaud. - Climat: les aînés se mobilisentEn Scandinavie, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, des grands-parents se mobilisent pour léguer à leurs enfants une planète viable. Sensibilisés au problème du changement climatique, ces aînés sont de plus en plus nombreux à se fédérer en mouvements militants pour l’avenir de leurs descendants. L'idée fait également son chemin en Suisse, où à la suite d’une conférence publique à Genève, plusieurs aînés ont manifesté leur intérêt pour la structuration d'un tel mouvement.
Lucile Solari s’entretient avec Jacques Mirenovicz, rédacteur en chef de "La Revue Durable" qui, dans son dernier numéro, consacre un article à ce phénomène et organise une conférence publique mercredi 5 février 2014 à Lausanne. - La magie blanche de l’Antarctique (2/5) : Danse avec les baleinesIl n'existe aucun mammifère terrestre en Antarctique. Pas d'ours ni de renards polaires. En revanche, les mammifères marins trouvent dans les eaux froides de l'océan Antarctique une abondante nourriture de planctons et de krills.
Cet après-midi de mi-décembre, sur le pont du voilier Podorange, Sylvie Cohen et ses compagnons de voyage étaient aux premières loges pour assister au somptueux ballet de cétacés cabotins.
Jeudi 5 décembre: en face de l’île Sternbeck, une gigantesque baie.
C'est la fin de la journée. Le soleil, pour qui il n'y a pas d'heure pour briller, fait miroiter la glace qui, à perte de vue, dessine de gigantesques formes fantomatiques. D'autant que des volutes de fumée jaillissent de l'eau, qui font route vers Podorange.
Une Minky Whale vient gambader autour du bateau. Elle est petite, elle joue à cache-cache avec les objectifs d'appareils-photos qui oscillent de bâbord à tribord. Mais bon sang, qu'est-ce que c’est que cette starlette d'opéra? Elle est en train de voler la vedette à la diva de la baie, dame Humpack (baleine à bosse) qui ne l’entend pas de cette oreille (car elle en a une et même deux).
Et voilà que la prima donna se met à swinguer à quelques mètres du balcon de Podorange. Escortée par des bans compacts de manchots bondissants. Elle se donne en spectacle, laissant s'échapper de ses fanons des myriades de krills et de petits poissons qui retombent dans l'eau comme des étincelles de feux d'artifices.
Et quand vient le moment de venir faire sa révérence - l'appel de la nourriture est plus fort que la gloire artistique - la star s'avance de toute sa grâce sous le bateau, ressort la tête à quelques centimètres de la plage arrière, nous regarde un long moment, comme si elle attendait des applaudissements.