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Et si les immigrants pouvaient sauver nos assurances sociales? La Suisse pourrait alors prochainement compter dix millions d'habitants. UBS estime d'ailleurs que cette barre pourrait être atteinte aux alentours de 2031 si l'accord sur la libre circulation des personnes n'est pas révoqué d'ici là. Les immigrants actuels, qui se caractérisent par un niveau de formation plutôt élevé, un fort taux d'activité et un âge plus jeune, semblent être la clé pour renflouer les caisses de notre prévoyance vieillesse. L'interview de Giuliano Bonoli, professeur à l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) et spécialiste des assurances sociales et du chômage.

Une étude présentée ce jeudi par la Commission fédérale contre le racisme et l'Université de Bâle montre que les migrants hautement qualifiés, issus des Etats extra-européens comme la Turquie ou les Balkans, sont discriminés lorsqu'il s'agit pour eux d'entrer dans le monde du travail. Ceci est valable même lorsqu'ils ont fait leurs études en Suisse. Un autre fait surprenant relevé par l'étude est que les institutions sociales, les oeuvres sociales ou encore les ONG engagent difficilement des migrants, ou alors ils sont surqualifiés pour les postes proposés. Le témoignage d'Emi Tashi, Albanaise d'origine, naturalisée Suisse et diplômée en sciences politiques à l'Université de Lausanne.

Un grand événement de l'innovation suisse se tient actuellement à Bâle, sur le campus Novartis. Il s'agit du Swiss Innovation Forum, où les Swiss Innovation Awards ont été décernés pour récompenser les meilleures innovations 2012. L'événement comporte toutefois une surprise: les Romands sont totalement absents du palmarès. Sur les neuf start-ups ou chercheurs nominés, toutes provenaient de Suisse alémanique. De plus, sur le site internet, on découvre que les organisateurs et le jury de ces Swiss Innovation Awards sont tous alémaniques, représentants de l'EPFZ, de l'Université de Saint-Gall, de Swisscom ou encore de l'administration fédérale. Pour une organisation faîtière à vocation nationale, cette monoculture surprend. L'interview d'Adrienne Corboud-Fumagalli, vice-présidente de l'EPFL pour l'innovation et la valorisation.

Le cinéaste Francis Reusser a plusieurs distinctions à son actif: le Léopard d'or du festival du film de Locarno en 1976 pour "Le grand soir"; plusieurs participations au Festival de Cannes, dont une en compétition officielle avec "Derborence" en 1985, qui a d'ailleurs remporté le César du meilleur film francophone; et bien d'autres réalisations encore. Son dernier film sort la semaine prochaine sur les écrans, et sera projeté ce dimanche lors de la soirée de clôture du Cinéfestival de Lausanne. Il s'agit de "Ma nouvelle Héloïse", une co-production RTS librement inspirée du roman épistolaire de Jean-Jacques Rousseau. Ce long métrage s'inscrit dans le cadre des très nombreuses célébrations marquant cette année le 300e anniversaire de la naissance de l'écrivain-philosophe. La critique de Pierre-Etienne Joye, et l'interview de Francis Reusser.

En cette année 2012, la Chine se révèle être un véritable laboratoire politique, passionnant à plusieurs niveaux. Mais une question subsiste, alors que s'ouvre à Pékin le congrès du Parti communiste visant à désigner un nouveau président: le développement économique du pays va-t-il conduire à la démocratie? Les classes moyennes émergentes auront-elles de nouvelles exigences en matière de justice et de liberté? En d'autres termes, y a-t-il un lien entre prospérité et démocratie? Débat entre Marc Laperrouza, spécialiste de la Chine à l'EPFL et à l'UNIL, Ahmed Benani, anthropologue et politologue, spécialiste du monde arabe, et Alain Arnaud, correspondant de RTSinfo à Pékin.