Une femme migrante et sa fille arrivant au port d'Augusta en Sicile. [Antonio Parrinello]

Genre et migrations: des appartenances complexes

Le mot "migrant" évoque le plus souvent des hommes, jeunes et célibataires. A croire que les femmes ne migrent pas. Mais depuis quelques années, les études genre se penchent sur la dimension hétérogène des processus migratoires, sur les enchevêtrements complexes entre lieux, identités, cultures et genre. Ces nouveaux travaux mettent en lumière des problématiques centrales dans les questions migratoires, comme la famille, la vieillesse, la sexualité, lʹengagement militant, la santé.

La sociologue Nouria Ouali, de lʹUniversité Libre de Bruxelles, propose dʹétudier les faits migratoires à partir dʹune perspective "intersectionnelle" pour aborder les migrations comme des processus situés historiquement, genrés et inscrits dans des rapports de pouvoirs.

Nouria Ouali donnait une conférence le 4 avril 2017 à Lausanne à lʹinvitation des EspaceS Femmes Appartenances. Jusquʹau 28 avril 2017, lʹexposition "Migrations intimes" donne la parole aux femmes migrantes à travers des récits recueillis par Florence Hügi et des photographies dʹHélène Tobler.

Par Laurence Difélix, et la collaboration de Nicole Corpataux
Genre et migrations: des appartenances complexes