Nelson Madel le 7 avril 2015 sur la tombe de Rainer Maria Rilke à Rarogne. [RTS - Marlène Métrailler]

Nelson-Rafaell Madel… la tête à l'envers

Un grand sourire barre son visage. Ses yeux pétillent. Il est comédien et metteur en scène. À tout juste vingt-six ans, Nelson-Rafaell Madel cumule les expériences, entre la Martinique, Paris et tout ailleurs. Ces jours-ci, il fait halte à Lausanne. Invité par le théâtre Kléber-Méleau pour montrer "Nous étions assis sur le rivage du monde", une pièce de José Pliya, produite par sa propre compagnie, le Théâtre des Deux Saisons.

Nelson-Rafaell Madel est né à Paris. Il a deux ans quand ses parents décident de retourner au pays. Il grandit en Martinique, au Robert, une toute petite commune. Il contracte le virus du théâtre, là-bas. Il revient sur Paris, à dix-neuf ans, pour parfaire sa formation. Faculté Paris VIII. Besoin d'aller plus loin, vers d'autres textes, vers d'autres comédiens, explorer d'autres univers.

Nelson est volubile curieux et doué. Le déracinement, l'altérité, l'insularité, la créolisation… sont autant de thèmes qui le concernent de près. Autant de thèmes qu'il creuse en lisant. Depuis toujours, passionnément, avidement du théâtre, de la littérature et de la poésie. Des poètes, comme Rilke, depuis longtemps.

Il y a quelques jours, Marlène Métrailler lui donnait rendez-vous dans une gare valaisanne. Il ne connaissait rien de la destination. C'était une surprise. Par un bel après-midi ensoleillé, il s'est retrouvé sur les hauteurs de Rarogne, sur la tombe de Rainer Marie Rilke.

Une proposition de Marlène Métrailler. Réalisation Bastien Moeckli.
Nelson-Rafaell Madel… la tête à l'envers