Quand les humanitaires n'arrivent plus à répondre aux attentes des populations défavorisées. [Karim Sahib]

L’usure de la compassion (1/5)

Au risque de la compassion.
Les personnes les plus exposées à une usure de la compassion sont naturellement celles et ceux qui l'engagent, qui font de leur empathie le moteur de leur action: les acteurs humanitaires et sociaux, les professionnels de la santé. Mais cette fatigue peut gagner toute personne engagée dans une relation d'aide. Pour tous, il s'agit d'apprendre à repérer cette fatigue de l'empathie.
Pour découvrir cette problématique, Pierre-Yves Moret s'est rendu à Caux, au Forum international des artisans de paix organisé en août par le mouvement Initiatives et changements. Il y a rencontré Barry Hart, Professeur d'études sur les traumatismes, l'identité et les conflits au Centre pour justice et la consolidation de la paix à la Eastern Mennonite University de Virginie aux États-Unis. Il expose ce qu'est l'usure de la compassion et le fait qu'elle est souvent non-décelée.
Pour en témoigner, Daphrose Ntarataze, une Suissesse originaire du Burundi, engagée dans plusieurs associations et ONG dont Femmes, artisans de paix, lauréate du prix genevois "Femme exilée, femme engagée" en 2007.
L’usure de la compassion (1/5)