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Près de 160 politiciens de tous les grands partis contre No Billag

Bernhard Guhl (PBD-AG), Christa Markwalder (PLR-BE), Edith Graf-Litscher (PS-TG), Filippo Lombardi (PDC-TI), Jürg Grossen (Vert'libéraux-BE), Marianne Streiff (PEV-BE), Adèle Thorens Goumaz (Les Verts-VD) et Roland Eberle (UDC-TG), de gauche à droite. [Keystone - Peter Schneider]
Près de 160 politiciens de tous les grands partis contre "No Billag" / Le 12h30 / 2 min. / le 9 janvier 2018
Près de 160 politiciens issus de tous les grands partis se mobilisent contre l'initiative No Billag. Ce texte est, selon eux, une attaque frontale contre la diversité des médias et de la démocratie directe.

La commercialisation totale du paysage médiatique suisse donnera plus de pouvoir aux investisseurs privés qui pourront imposer leurs intérêts particuliers, a indiqué mardi le comité "Non à No Billag".

"Nous ne voulons pas que les médias suisses et régionaux deviennent les porte-voix de groupes d’intérêt et les vecteurs de propagande politique comme c’est le cas en Italie ou aux États-Unis", ont-ils affirmé.

Cohésion de la Suisse en danger

Dans une démocratie saine, le fonctionnement de la Confédération, des cantons et des communes est tributaire de citoyens bien informés. Les 160 politiciens PDC, UDC, PLR, PS, PBD, PVL, Verts ou encore PEV disent vouloir mettre toute leur énergie contre cette initiative radicale soumise au peuple le 4 mars.

Si tel était le cas, les députés craignent que la liberté d’opinion, une couverture médiatique adéquate et la représentation de la diversité des opinions ne soient plus garanties. La SSR, ainsi que 21 radios régionales et 13 télévisions locales rendent compte quotidiennement dans toutes les régions et langues nationales, et de manière équilibrée, des thèmes nationaux et régionaux importants.

Or, selon le comité, cette diversité médiatique et cette couverture régionale sont importantes pour la démocratie. Sans redevance, la cohésion de la Suisse ne pourrait plus être maintenue, écrivent-ils encore.

>> Lire aussi : Les partisans de No Billag présentent leur plan B pour la SSR

ats/kg

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Les producteurs de musique suisses rejettent aussi No Billag

L'association des labels de musique suisses, IFPI Suisse, appelle également le peuple à rejeter l'initiative No Billag le 4 mars prochain. Selon elle, le texte menace les principales plateformes de musique en dehors du courant "mainstream" et la musique suisse en général.

"Si l'initiative était adoptée, les formats de conception rédactionnelle pour la musique folklorique, le reggae, le jazz, le classique et l'indie rock ainsi que les nouvelles sorties dans ces domaines disparaîtraient", avertit le directeur de l'IFPI, Lorenz Haas, cité dans un communiqué publié mardi.

Le président de l'IFPI Ivo Sacchi ne croit quant à lui pas que les fournisseurs commerciaux combleront les lacunes en cas de oui, comme l'affirment les initiants. Le marché suisse est "trop petit et trop fragmenté" pour que ces niches soient couvertes "de façon convaincante tant sur le plan de la qualité que de la rentabilité économique", souligne-t-il.