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Quelques conseils pour aider son enfant à s'endormir tout seul

Comment favoriser les nuits de bébé? [Fotolia - mallmo]
Séquence 2 / On en parle / 9 min. / le 20 novembre 2017
A partir de quel âge un enfant peut-il s'endormir seul? Comment l'aider à le faire? La nutrition favorise-t-elle le sommeil? L'émission On en parle donne quelques conseils qui pourront faciliter la nuit de certains parents.

Durant la première année de vie, le sommeil de l'enfant évolue beaucoup avec des passages du sommeil paradoxal, plein de rêves, à des micro-réveils fréquents. Pour certains bébés, s'ajoutent les problèmes de coliques.

Or, pour la pédiatre Cristina Exhenry, il est possible d'éduquer son enfant à s'endormir tout seul dans son lit dès l'âge de trois mois. Elle apporte ses conseils dans l'émission On en parle.

Dormir dans un seul endroit

Premièrement, pour que l'enfant soit capable de dormir seul et gérer ses micro-réveils, il faudrait qu'il s'endorme dans le même endroit où il passera la nuit. "Ceci lui permettra de se sentir bien, lorsqu'il change de cycle, car il sera dans la même situation où il était au départ", rapporte Cristina Exhenry.

Idéalement, il ne faudrait donc pas endormir l'enfant dans le lit des parents, dans la poussette ou dans la voiture. Une chose plus facile à dire qu'à faire...

Eviter l'assoupissement dans les bras

La pédiatre conseille également aux parents de ne pas laisser leur enfant s'assoupir totalement dans leurs bras, au sein ou encore au biberon. "Il devrait être déposé dans son lit sans qu'il ne soit totalement endormi, afin qu'il sache où il se trouve."

Un processus qui peut se faire progressivement: "Les premières étapes peuvent être faites avec un contact enrobant. Cet accompagnement peut ensuite être diminué par le biais d'une simple présence, jusqu'à ce que l'enfant puisse s'endormir seul". Et s'il pleure lorsqu'il est posé? "On peut le reprendre dans les bras un moment pour l'apaiser et le reposer. On peut l'accompagner ensuite avec des caresses ou la voix".

Rituel du soir

Il est aussi stratégique d'instaurer une sorte de rituel le soir afin d'éviter l'angoisse de la séparation. "On peut le faire dès la naissance (...) Il faut essayer de préparer le corps et l'esprit à une baisse de vigilance. C'est donc important d'avoir un rituel pour pouvoir ensuite se séparer de ses parents".

Nutrition du soir?

Qu'en est-il de l'alimentation avant le coucher? "Donner trop de protéines le soir n'est pas favorable. En particulier les protéines animales, hormis le lait et autres produits laitiers, ont davantage tendance à éveiller. Alors que tout ce qui est à base d'hydrate de carbone - céréales, pommes de terre - vont avoir une transformation en hormones de sommeil - la mélatonine - et favoriser le sommeil".

Le lait favorise aussi l'endormissement, ajoute la spécialiste, tout comme les tisanes calmantes, de fleur d'oranger ou de mélisse, par exemple.

Le sommeil, la pointe de l'éducation

"Le sommeil c'est la pointe de l'éducation", insiste Cristina Exhenry. "Les deux premières choses où les enfants vont s'opposer ou s'affirmer, sont l'alimentation et le sommeil. Très vite, ils vont avoir ces phases où ils cherchent ce à quoi ils ont droit ou non".

En tant que parents, il est possible de sévir: "Cette guidance doit être rassurante, mais elle peut avoir un aspect ferme". Un exemple? "On peut dire à l'enfant que s'il ne se tient pas tranquille, on fermera la porte de la chambre. L'adulte restera derrière la porte et, de manière régulière, dira à l'enfant qu'il est présent et que s'il se tient tranquille, la porte sera rouverte".

Propos recueillis par Lydia Gabor

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