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Une course contre-la-montre est lancée pour tenter de sauver la banane

Un champignon dévaste les bananeraies depuis près de 20 ans en s'attaquant à la Cavendish, la variété presque unique que l’on retrouve dans nos assiettes. Les agronomes tentent de la sauver.

"Je ne dirais pas qu'il y ait un risque d'extinction, comme l'extinction des dinosaures", précise dans l'émission Tout un monde de la RTS Dan Koeppel, auteur de "Banane: Le destin d'un fruit qui a changé le monde".

La menace qui plane sur l'un des fruits les plus consommés de la planète - 134 millions de tonnes produites en 2013 - sera au coeur le mois prochain à Genève de la troisième conférence mondiale sur la banane.

Les bananes ne vont pas disparaître, mais il y a un risque d'extinction commerciale

Dan Koeppel, auteur de "La Banane, le destin d'un fruit qui a changé le monde"

S'il existe des milliers de variétés de bananes, les pays occidentaux ne consomment essentiellement qu'une seule et unique variété, la Cavendish. Les autres types sont toutes trop grosses, trop fines, trop fades, trop riches ou encore difficilement transportables. Résultat, la banane Cavendish représente 95% des exportations.

Elle est aujourd'hui menacée par le champignon Fusarium Oxysporum, qui s'insère dans la plante, transmet la fusariose - autrement appelée maladie de Panama - et la détruit de l'intérieur. Ce champignon résiste aux fongicides et contamine les sous-sols pendant plus de 30 ans.

La Cavendish condamnée

L'objectif est d'éviter une propagation mondiale de la souche infectieuse et de se concentrer sur la modification génétique. L'enjeu concerne un marché de plus de 12 milliards de francs, des millions d'emplois et les économies de pays entiers.

Nos petits-enfants auront une autre banane dans leur assiette, ça c'est évident

Denis Loeillet, chercheur au Cirad

En attendant une solution, Denis Loeillet, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), est catégorique.

lgr

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