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Violences et insultes, le témoignage d'une victime d'esclavage domestique

Témoignage d'une victime d'exploitation domestique
Témoignage d'une victime d'exploitation domestique / 19h30 / 2 min. / le 18 octobre 2017
L'ampleur de l'exploitation domestique des êtres humains est largement sous-estimée et la Suisse n'est pas épargnée. A l'occasion de la journée européenne de lutte contre ce crime, la RTS a recueilli le témoignage d'une victime.

Alors qu'un bus d'information visant à sensibiliser la population à la traite d'êtres humains a été inauguré mercredi à Berne, une victime qui a pu sortir de sa condition d'esclave domestique raconte le calvaire qu'elle a vécu.

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Arrivée il y a quelques années à Genève, cette femme a été reçue dans une famille originaire du même pays d'Afrique qu'elle. Elle venait pour étudier, mais très vite, le rêve annoncé a viré au cauchemar.

Il y avait beaucoup de violences et je ne comprenais pas

Une femme victime de violences domestiques

"Je ne faisais pas d'études, j'ai dû commencer à m'occuper des enfants, faire le ménage, toutes les tâches ménagères, pendant des années je suis pas allée à l'école", témoigne-t-elle. Et "il y avait autre chose, il y avait beaucoup de violences, des insultes et je ne comprenais pas", ajoute-t-elle.

Les violences sont physiques et psychologiques. La jeune femme a voulu quitter cet endroit, mais sans son passeport, qui lui a été confisqué, c'était impossible. Une bagarre a d'ailleurs éclaté avec sa patronne, quand elle a tenté de le récupérer.

"Elle m'a arraché les cheveux, on s'est bagarré, la voisine a appelé la police, la police est arrivée tout de suite, elle nous a trouvées sur le sol", témoigne la victime. Celle-ci a alors été conduite dans les locaux de la police, puis installée au Coeur des Grottes à Genève, un lieu qui accueille des femmes victimes de violence et d'exploitation. C'est là qu'elle a récupéré son passeport et reçu un soutien psychologique.

Chloé Steulet/boi/cer

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