Il décède après une admission problématique à l’hôpital fribourgeois, l’HFR se défend

En août dernier, Paul, 86 ans, se fracture le col du fémur. Conduit à l'HFR vers midi, il n'est pris en charge qu'à 16h30 après être resté assis tout ce temps.

Il n'est transféré au Service d'orthopédie que vers 22h, en vue d'une opération le lendemain. Mais à 7h30, un médecin annonce à sa fille le décès de Paul. Dans La Liberté, celle-ci regrette "les problèmes d'organisation et de communication de l'HFR et le manque d'empathie" du personnel.

Prise en charge correcte

Interrogé par le quotidien, le Dr Vincent Ribordy, médecin-chef du Service des urgences de l'HFR, admet que l'attente n'aurait pas dû excéder deux heures. "Ce dépassement est regrettable, surtout pour une personne âgée. D'autre part, (...) il aurait été préférable que le patient soit tout de suite alité".

Il estime pourtant que la prise en charge médicale était "tout à fait correcte". Une fracture fémorale "est un marqueur d'autres pathologies" et exige un bilan détaillé du risque pré-opératoire, souligne-t-il.

Choc du côté des EMS

De son côté, René Thomet, ancien député socialiste et président de l'Association fribourgeoise des institutions pour personnes âgées, s'est dit "choqué", dans l'émission Forum: "Nous avons établis entre des infirmiers-chefs d'EMS et l'Hôpital fribourgeois une procédure qui règle le transfert d'un résident vers l'HFR. Cette procédure, du point de vue de l'EMS, a été respectée. Ces procédures devraient faciliter et améliorer la prise en charge. S'il y a un engorgement des urgences, on devrait nous dire de venir plus tard afin d'éviter des attentes trop longues".

>> Interview de René Thomet dans Forum :

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jvia