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Incohérences relevées dans le futur bâtiment de Fedpol et du MPC à Berne

Le projet de nouveau bâtiment de la Confédération, prévu à la Place Guisan à Berne, est jugé incohérent en termes de place. [Google Street View]
Le projet de construction d'un bâtiment fédéral en ville de Berne jugé incohérent / Le 12h30 / 1 min. / le 3 octobre 2017
Le Contrôle fédéral des finances a découvert des incohérences dans la construction du grand centre administratif destiné notamment à Fedpol et au MPC à Berne. L'organe de surveillance pointe un manque de place et de rentabilité.

Le Parlement a octroyé des crédits de 420 millions de francs pour planifier et réaliser la première étape de cette construction prévue dans le secteur de l'Arsenal à la place Guisan à Berne.

Le projet consiste en un site de trois bâtiments pouvant accueillir 3200 postes de travail, a indiqué mardi le Contrôle fédéral des finances (CDF), en publiant son audit. Avec la deuxième étape, ce seront 5000 postes de travail et cinq bâtiments qui seront à disposition de la Confédération.

Le site accueillera des collaborateurs de l'Office fédéral de la police (Fedpol), du Ministère public de la Confédération (MPC), d'Armasuisse et de l'Office fédéral de la protection de la population.

Manque de rentabilité

En 2019, 2000 postes sur 2900 pourront déjà être occupés, relève l'audit. Or, le CDF estime que le bâtiment ne sera pas rempli à ses capacités maximales. En termes économiques, ajoute-t-il, le taux de réserve d’occupation supplémentaire de 15% (300 postes de travail) fixé par l'Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL) est trop haut.

Pour rentabiliser les bâtiments, le rapport recommande d'augmenter l'occupation des bureaux dès la première étape du projet.

Sécurité à revoir

Après les attentats de Paris en novembre 2015, la menace terroriste a augmenté en Suisse aussi et les exigences en matière de sécurité des collaborateurs de Fedpol et du MPC ont évolué. Le projet a ainsi dû être modifié de sorte que le périmètre des bâtiments soit fermé.

Cette mesure a engendré des frais supplémentaires de 2,1 millions de francs, constate le CDF. Mais ils seront amortis avec le crédit de construction déjà existant, écrit-il.

hend avec ats

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Coûts "sous contrôle"

Le financement du projet de construction est en revanche assuré par le biais de crédits d’engagement et d’étude, reconnaît le Contrôle des finances. L’estimation des coûts finaux se situe dans la limite des crédits octroyés et le projet dispose de réserves financières appropriées, relève le CDF. L'OFCL s'attend à une économie de 12,4 millions de francs par an ces 40 prochaines années grâce à la première étape de son projet.