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Nouvelles violences au Venezuela lors d'une marche anti-Maduro

La contestation contre le président Maduro continue au Venezuela
La contestation contre le président Maduro continue au Venezuela / 19h30 / 2 min. / le 23 juillet 2017
Les forces de l'ordre vénézuéliennes ont eu recours à des grenades lacrymogènes samedi pour disperser plusieurs centaines de jeunes manifestants qui défilaient à Caracas contre le président Nicolas Maduro.

Parmi les blessés figure un jeune violoniste vénézuélien, devenu un personnage emblématique des manifestations contre le président pour avoir joué l'hymne national face à des policiers, alors que des heurts éclataient tout autour.

Hospitalisé, il a diffusé sur Twitter une vidéo dans laquelle il déclare que "ni les balles en caoutchouc ni les plombs ne réussiront à mettre fin à notre combat pour l'indépendance du Venezuela".

Soutien à une juridiction parallèle

La Table de l'Unité démocratique, coalition formée par les adversaires de Maduro, avait appelé à cette marche en direction du siège de la Cour suprême, pour soutenir une juridiction parallèle formée vendredi par l'opposition (voir encadré).

Les forces de l'ordre ont barré la route aux manifestants avec des véhicules blindés. Pour le député d'opposition Luis Florido, interrogé lors de la marche, "la répression est le seul moyen qu'a ce régime de se maintenir au pouvoir".

Depuis le début des troubles en avril, une centaine de personnes sont mortes, dont cinq lors de la grève nationale de jeudi.

>> Lire : La révolte anti-gouvernementale au Venezuela a coûté la vie à 100 personnes

L'opposition a lancé samedi un nouvel appel à la grève pour mercredi et jeudi. Des manifestations sont par ailleurs prévues lundi et vendredi.

>> Les précisions du journaliste de la rubrique inter, Antoine Silacci :

Venezuela - Mouvement contestataire contre le président Maduro: les précisions d’Antoine Silacci
Venezuela / Mouvement contestataire contre le président Maduro: les précisions d’Antoine Silacci / 19h30 / 1 min. / le 23 juillet 2017

ats/ptur

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Arrestation d'un membre de la "Cour suprême parallèle"

Selon Henrique Capriles -un chef de file de l'opposition-, l'un des membres de la "Cour suprême parallèle" a été arrêté samedi par les services de renseignement. Le président du Parlement, où l'opposition est majoritaire, a condamné l'arrestation "de ce magistrat élu constitutionnellement", la qualifiant d'"arbitraire".

La Chambre a fait prêter serment vendredi à 33 magistrats pour former une Cour suprême parallèle, lors d'une session publique tenue sur une place de Caracas.

Le Tribunal suprême de justice (TSJ), l'instance officielle, a répliqué en déclarant que la formation par l'opposition d'un TSJ parallèle était constitutive des délits d'"usurpation de fonction" et de "trahison de la patrie", punissables de peines de prison.

Un projet de réforme constitutionnelle au coeur de la révolte

Les détracteurs du chef de l'Etat s'opposent à son projet de réforme de la Constitution. Le processus doit débuter le 30 juillet avec l'élection d'une assemblée constituante qui pourrait dissoudre le parlement.

L'Union européenne et plusieurs pays d'Amérique du Sud ont plaidé pour des législatives en bonne et due forme, au lieu de l'élection de cette assemblée. Les Etats-Unis ont quant à eux menacé cette semaine de prendre des "mesures économiques fortes et rapides", si Caracas s'en tient à ses projets.

Loin de céder à la pression, le gouvernement a annoncé samedi que 232'000 militaires seraient déployés pour assurer la sécurité du scrutin le 30 juillet.