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La réforme policière vaudoise est mal appliquée, révèle un rapport

Le canton et les communes vaudoises épinglés par la Cour des comptes pour leur mise en œuvre très lacunaire de la réforme policière... plus de cinq ans après son entrée en vigueur... Les magistrats constatent de nombreux problèmes quant à la coordination et au financement harmonisé des corps de police vaudois. Marc Menichini, selon la Cour des comptes, la réforme n'a pas atteint pas tous ses objectifs [Keystone]
La réforme policière vaudoise est mal appliquée, révèle un rapport / Le 12h30 / 1 min. / le 21 juin 2017
Le canton et les communes vaudoises sont épinglés par la Cour des comptes pour leur mise en oeuvre lacunaire de la réforme policière, plus de cinq ans après son entrée en vigueur.

Dans un rapport rendu public mercredi, les magistrats constatent de nombreux problèmes quant à la coordination et au financement harmonisé des corps de police vaudois. Selon la Cour des comptes, la réforme n'a pas atteint tous ses objectifs

Le rapport pointe notamment du doigt des manquements dans la coordination entre la police cantonale et les neuf polices communales. Certaines d'entre elles tardent par exemple encore à s'associer au système qui localise sur tout le territoire vaudois les patrouilles les plus proches d'un incident.

Salaires et conditions de travail

Autre problème: l'unification des salaires et des conditions de travail de tous les policiers vaudois, cantonaux et communaux. Non seulement cet objectif n'a pas été atteint, relève la Cour des comptes, mais les négociations sur ce thème sensible sont gelées jusqu'en 2022. De quoi alimenter des tensions entre les différents corps de police.

La question des coûts pose problème également. Aujourd'hui, la facture des missions effectuées par la gendarmerie cantonale dans les communes sans police est insuffisante pour couvrir les coûts réels. La Cour des comptes parle d'un mécanisme de financement figé, opaque, aux multiples effets pervers.

Efficacité par mise en question

L’institution appelle à une résolution rapide de ces défauts, au risque de raviver la concurrence entre les corps de police.

Marc Menichini/kkub

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