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En Iran, le désir de revanche des conservateurs contre les réformistes

Un meeting du candidat conservateur Ibrahim Raïssi. [RTS - Alexandre Habay]
En Iran, le désir de revanche des conservateurs contre les réformistes / Le Journal du matin / 3 min. / le 18 mai 2017
Les Iraniens se rendent aux urnes vendredi pour élire leur président. Reportage à Téhéran, qui a vécu cette semaine la fin d'une campagne marquée par l'inquiétude des réformistes et le désir de revanche des radicaux.

Ce scrutin est vital pour la région et le monde alors que le président modéré Hassan Rohani est défié par le camp conservateur, unifié derrière Ibrahim Raïssi, un candidat qui entend revenir aux fondamentaux de la République islamique.

En meeting, la rhétorique de l'icône des conservateurs fait mouche auprès des couches populaires. "L’accord sur le nucléaire qu'Hassan Rohani a conclu n’a aucun avantage pour les Iraniens", dit au micro de la RTS Athina, 19 ans, qui va voter pour la première fois.

Pour Said, étudiant en sociologie, l'ancien président s’est éloigné des principes qui fondent la République islamique. "Il incarne le plus les idées libérales et occidentales."

"Raïssi, le juge sans pitié"

Vendredi l'Iran sera partagé entre le turban noir d'Ibrahim Raïssi, symbole de descendance du prophète, et le turban blanc d'Hassan Rohani, dont les partisans sont inquiets. Pour eux, Ibrahim Raïssi est "le juge sans pitié qui a envoyé à la mort des milliers d’opposants".

"Il m’effraie vraiment", témoigne une journaliste. "Son passé, son œuvre, on ne peut pas en parler, ni même l’expliquer. C’est une ligne rouge, on ne peut pas en parler."

>> "Le jeu politique en Iran est loin d’être ouvert", explique Mohyine, un étudiant en langue anglaise :

TEHRAN, IRAN - MAY 13: Iran's religious leader Ayatollah Ali Khamenei holds a meeting with Iraqi President Fuad Masum (not seen) and Iranian President Hassan Rouhani (not seen) in Tehran, Iran on May 13, 2015. Pool/Iranian Religious Leader Press Office / Anadolu Agency 
Pool / Iranian Religious Leader Pr / ANADOLU AGENCY [ANADOLU AGENCY]ANADOLU AGENCY
"Le jeu politique en Iran est loin d’être ouvert", explique Mohyine, un étudiant en langue anglaise / Le Journal du matin / 1 min. / le 18 mai 2017

Alexandre Habay/lgr

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