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Peine confirmée pour un apiculteur dans une affaire de guêpes tueuses

Nid de guêpe sous une balustrade. [AFP - Yann Avril]
Peine confirmée pour un apiculteur dans une affaire de guêpes tueuses / Le 12h30 / 1 min. / le 13 avril 2017
Un apiculteur, condamné par la justice genevoise pour homicide par négligence après avoir chassé d'un balcon des guêpes qui ont causé un décès, a vu son recours balayé au Tribunal fédéral jeudi.

Les faits remontent à septembre 2012: un apiculteur avait été appelé en milieu de journée, en urgence, pour déloger un nid de guêpes sur un balcon. Durant l'opération, une centaine de guêpes s'échappent pour se diriger sur le balcon voisin, où un couple de septuagénaires était en train de dîner.

L'époux, allergique, est piqué une quinzaine de fois et fait un choc anaphylactique. Il mourra deux jours plus tard sans avoir repris connaissance.

"Homicide par négligence"

En 2015, le Tribunal de police de la République et canton de Genève a reconnu l'apiculteur coupable d'homicide par négligence, le condamnant à 90 jours amende avec sursis.

La cour cantonale a en effet estimé qu'il avait fait preuve d'imprévoyance coupable. Principaux motifs retenus: l'apiculteur aurait dû prendre des précautions en informant les voisins de son action. La mi-journée n'était pas non plus le moment idéal pour intervenir et le délogement du nid de guêpes n'était pas urgent, puisqu'il était là depuis un moment déjà.

Recours pas vain

L'avocate de l'apiculteur a fait recours devant le Tribunal Fédéral. Les juges de Mont-Repos ont rejeté ce recours jeudi, jugeant que la cour cantonale n'avait pas violé le droit fédéral en retenant que l'accusé s'était rendu coupable d'homicide par négligence.

Ils ont tout de même souligné que le recours n'était pas vain et lui ont accordé l'assistance judiciaire gratuite qu'il demandait.

Maître Yael Hayat, l'avocate de l'apiculteur, a estimé que cette décision "s'inscrit dans une ère où, lorsqu'un évènement tragique intervient, qui pourrait contenir une part de destin, on ressent le besoin qu'il soit incarné par un comportement humain, et donc de trouver un coupable."

Tania Sazpinar/kkub

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