A l’instar d’autres régions périphériques de Suisse ou de cantons non universitaires, comme le Jura, le Valais connaît une fuite de ses cerveaux.
Plus de la moitié des personnes qui vont suivre une formation hautement qualifiée à l'extérieur ne reviennent pas dans le canton, le Valais offrant peu, voire pas du tout, de places de doctorants ou de post-doctorants.
Poste ouvert toute l'année
La situation inquiète au point qu’un institut de recherche valaisan entend y trouver un remède. Basé à Martigny, l’IDIAP lance le programme intitulé "Valais-Wallis Ambition".
Alors qu'une vingtaine de postes sont déjà ouverts chaque année, dans des domaines bien précis et avec des timings pas toujours adaptés aux candidats, l'ambition de l'IDIAP est de garantir une offre pérenne. "Nous voulons offrir un poste ouvert toute l'année, auquel les Valaisans peuvent répondre quand ils le souhaitent", explique François Foglia, directeur-adjoint de l’IDIAP.
Les conditions fixées par l’IDIAP sont d'avoir effectué la scolarité obligatoire et secondaire en Valais, ainsi qu'une forte volonté de contribuer par la suite au développement économique et social du canton.
Initiative saluée par les autorités
Du côté des autorités valaisannes, on salue l'initiative, à l’image du conseiller d’Etat Oskar Freysinger, chef du Département de la formation, qui la qualifie de "très réjouissante".
A noter que la migration de la population valaisanne active hautement qualifiée a un coût direct pour le canton en termes de participation à la formation des étudiants valaisans hors-canton, qui s’élève à environ 60 millions de francs. Montant auquel s’ajoutent ensuite des pertes de rentrées fiscales et de consommation difficilement chiffrables.
Yves Terrani/kkub