Panique à Harrisburg

La centrale de Three Mile Island à Harrisburg en 1979. [RTS]
  • Catastrophe
  • Vidéo 8 min.

22 avril 1980

Un jour une heure

28 mars 1979, centrale nucléaire américaine de Three Mile Island à Harrisburg en Pennsylvanie. Une anomalie dans un circuit bloque les pompes d'alimentation, le coeur de la centrale n'est pas suffisamment refroidi, un réacteur fond en partie et... c'est l'accident. De faibles quantités de gaz radioactifs s'échappent dans la nature, la panique gagne rapidement la population. Plus de 200'000 personnes fuient la région. Le président Jimmy Carter se rend en personne sur les lieux pour évaluer la gravité de l'accident.

L'émission Un Jour Une Heure revient sur la catastrophe un an après avec une reconstitution de l'accident en temps réel, tournée en grandes parties à la centrale nucléaire française de Bugey. Fausses manoeuvres, mauvaises interprétations et défaillances techniques s'enchaînent à un rythme déconcertant.

La catastrophe de Three Mile Island a marqué un tournant dans le développement mondial de l'industrie nucléaire et de la sécurisation des installations. Jimmy Carter décide d'abandonner la construction de nouvelles centrales aux Etats-Unis.

L'accident de la centrale nucléaire américaine de Three Mile Island à Harrisburg a eu des effets profonds sur l'opinion publique aux Etats-Unis. Elle réalise alors les incohérences et les lacunes du programme nucléaire. La confusion qui règne durant les premiers jours de l'accident contribue à accroître l'angoisse de la population, déjà inquiétée par plusieurs incidents nucléaires récents. On assiste à une perte de confiance dans l'énergie nucléaire, non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe, ainsi qu'à une prise de conscience des risques réels d'accidents. Les manifestations antinucléaires se multiplient. La fermeture de plusieurs centrales est envisagée en Suède et en Belgique.

La catastrophe de Three Mile Island a mis aussi en évidence les manquements au niveau des conduites de sécurisation prévues en cas de situation accidentelle, et fait avancer la sûreté nucléaire. EDF a ainsi développé une nouvelle approche "par états" permettant de mieux définir les priorités et de pallier les défaillances humaines ou matérielles.