Fixation sabotée?

La chute de Collombin à l'entraînement, un acte de sabotage? [RTS]
  • Ski
  • Vidéo 3 min.

8 février 1973

Un jour une heure

Selon un quotidien lausannois, la chute à l'entraînement de Roland Collombin pourrait s'expliquer par le sabotage de ses fixations. Le fabricant dément formellement. Pour Roland Collombin, la rupture de la talonnière s'expliquerait par un défaut du métal et non à cause d'un sabotage.


Né le 17 février 1951 à Versegère dans le Val de Bagnes, Roland Collombin met ses skis à l'âge de cinq ans mais il fait également du vélo de course. Vainqueur régional du test kilométrique, il termine en septième position à la finale nationale. Le patron du cyclisme suisse, Oscar Plattner fonde de grands espoirs en lui. Cependant, Roland Collombin préfère l'ivresse blanche aux pédalées forcenées. En 1969, il est champion d'Europe junior de descente.


Ses grands débuts en Coupe du monde, il les effectue en décembre 1970 à Val d'Isère. La saison 1971/1972 marque les premiers temps de sa notoriété. Après une 13e puis une 7e place sur la piste de Kitzbühel, Collombin est sélectionné «in extrémis» pour les Jeux Olympiques de Sapporo où il gagne la médaille d'argent derrière l'autre grand champion suisse, Bernhard Russi. Il domine la descente en 1973 et 1974 et remporte 2 globes de cristal et 8 victoires en Coupe du monde.

Mais le mauvais sort l'attend en décembre 1974. Il est victime d'une lourde chute lors de l'entraînement sur la piste Oreiller-Killy de Val d'Isère. Souffrant d'une fissure des vertèbre, sa saison de ski est terminée. Un an plus tard, le 7 décembre 1975, c'est de nouveau la chute, terrible, au même endroit. Roland Collombin souffre d'une fracture des vertèbres et se retrouve au Centre pour paraplégiques de Bâle. Pour lui la carrière s'arrête là.

Après l'accident, c'est la reconversion vers le commerce d'eaux minérales, la promotion de marque de ski, de propriétaire de bistrot, berger…