Le général Massu

Massu revient sur la bataille d'Alger de 1957 et l'emploi de la torture.
  • Guerres et conflits
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4 novembre 1971

Temps présent

14 ans après la bataille d'Alger qui rendit tristement célèbre sa division de parachutistes, le général français Jacques Massu accorde un entretien au journaliste Marc Schindler.

En effet, c'est en janvier 1957 que les paras de Massu, juste revenus de l'expédition de Suez, sont chargés de réduire le FLN d'Alger qui mène alors une campagne d'attentats et lance une grève générale le 28 janvier.

Si en octobre, Massu et ses hommes ont gagné la bataille militaire en capturant ou tuant les principaux leaders FLN d'Alger comme Larbi Ben M'hidi, Yacef Saadi ou Ali la Pointe, la coût politique, lui, est désastreux. D'autant que l'emploi massif de la torture est dénoncée par différents milieux et suscite un rejet qui ira croissant de la guerre d'Algérie. Parmi les récits sur la torture, Henri Alleg signe, avec son livre La Question, un des plus bouleversants témoignages.

Interrogé en 1971, le général Massu ne regrette rien. Une position qu'il ne changera jamais.

Ce document a été diffusé à l'antenne sous le titre original : Massu parle

Le conflit qui opposa en Algérie les nationalistes algériens au pouvoir français dura six ans, de 1954 à 1962. Apparu durant l'entre-deux-guerres, le nationalisme algérien se radicalise peu à peu jusqu'aux émeutes du Constantinois, en mai 1945, et à leur violence répression qui creuse un fossé entre les communautés musulmane et française.

Le 1er novembre 1954, la rébellion éclate en Grande Kabylie et dans les Aurès. Elle est animé principalement par le Front de libération nationale (FLN), fondé par Ben Bella. En 1955, la France instaure l'Etat d'urgence et, une année plus tard, envoie 400'000 hommes pour pacifier le territoire algérien. Ben Bella est arrêté et, en 1957, les réseaux du FLN sont éliminés à Alger.

A la suite des manifestations favorables à l'Algérie française du 13 mai 1958, le général de Gaulle revient au pouvoir et met peu à peu en œuvre une politique d'autodétermination pour l'Algérie. De son côté, le FLN instaure le Gouvernement provisoire de la République algérienne. Le 18 mars 1962, les accords d'Evian mettent fin à la guerre d'Algérie et, le 1er juillet 1962, l'Algérie choisit par référendum l'indépendance.