Nicolas Hayek

Comment les Etats-Unis font-ils face à la crise boursière? Interview. [RTS]
  • Banques et Finance
  • Vidéo 1 min.

21 octobre 1987

Echo

Automne 1987, les bourses chutent. En quelques jours, la bulle spéculative explose et les indices des principales places financières plongent. Echo consacre une émission à ce krach et donne la parole à des banquiers, des analystes financiers mais aussi à des entrepreneurs. Parmi eux, Nicolas Hayek, de retour des Etats-Unis, livre ses impressions du climat qui prévaut dans la première puissance économique mondiale où il a constaté «un manque de centralisation et de doctrine».

Une vision, des décisions courageuses, c'est ce que préconise Nicolas Hayek pour sauver l'économie américaine et c'est toute la philosophie qu'il met au service de sa propre entreprise.


Né à Beyrouth en 1928, émigré en France en 1940, puis en Suisse en 1949, pays dont il obtient la nationalité, Nicolas Hayek travaille d'abord dans le conseil en entreprise. En 1985, il prend le contrôle de la Société suisse de microélectronique et d'horlogerie (SMH), premier groupe suisse horloger qui traverse une passe difficile face à la concurrence japonaise. Il fera de la SMH, rebaptisé Swatch Group le numéro un mondial de l'horlogerie. Pour ce faire, Nicolas Hayek croît au potentiel de la Swatch, une montre en plastique, bon marché, déclinable en de nombreux modèles, qui devient un des objet phares de la fin des années 80.

Le succès de la Swatch aidant, Nicolas Hayek développe les marques historiques de Swatch Group, telles Omega, Tissot, Longines et Breguet. Sa personnalité et sa présence médiatique entretiennent son image de patron inclassable, intuitif et volontaire. Nicolas Hayek devient un acteur incontournable de la scène économique et médiatique suisse. Il sauve notamment le projet d'exposition nationale en 1999, qui sera organisée en 2002.
Nicolas Hayek a également essayé de développer une voiture écologique qui ne verra finalement jamais le jour mais qui inspirera son partenaire DaimlerChrysler dans le lancement de la Smart.
Après avoir placé plusieurs membres de sa famille à des postes clés de Swatch Group, il continue à suivre la marche des affaires. Il s'éteint le 28 juin 2010, à l'âge de 82 ans.