Balade à Lisbonne

Tout le charme de la capitale portugaise à la fin des années 50.
  • Autres pays et peuples
  • Vidéo 14 min.

11 décembre 1959

Documentaires


Sylvie Porta est documentaliste. Elle a retenu ce document pour notre «Coup de coeur» des archives avec d'autant plus de plaisir que Lisbonne a été, cette année, sa destination de vacances.

Sylvie Porta: «Ce reportage nous plonge, avec délice, dans l'univers de la capitale portugaise en 1959. Loin des grondements et de la frénésie d'aujourd'hui, nous découvrons un port commercial moins développé et des marins prenant le temps de vivre. A cette époque, le pont du 25 Avril ne limite pas encore l'horizon et les constructions, sur la rive opposée, sont moins nombreuses.

Nous poursuivons notre découverte de la ville avec la place du Commerce. A l'époque, un parking occupe la place et de larges escaliers se jettent dans la mer. Aujourd'hui, la place est rythmée par les bus et les trams qui la traversent tout au long de la journée et les poisonnières d'alors sont désormais remplacées par les touristes et les Lisboètes qui se rendent au travail.
L'avenue de la Liberté demeure identique, seul le trafic change. Les grands hôtels sont déjà présents sur cette large artère passante.

Le vieux quartier populaire de l'Alfama, aux ruelles tortueuses, reste inchangé. Aujourd'hui, ce quartier regorge de petits estaminets et la couleur casbah y est toujours visible.

Le château Saint Georges surplombe la ville et son belvédère permet d'apprécier les beautés de la ville et la douceur du Tage.

La promenade se poursuit avec un marché ouvert et ses fortes effluves de morue que nous devinons.
Puis, nous arrivons à la Tour Belem. Bijou de l'art manuélin. Construite par le roi Manuel, elle fut édifiée au milieu du fleuve Tage par Francisco de Arruda entre 1515 et 1521 pour protéger l'entrée de Lisbonne. Ce n'est que lors du tremblement de terre de 1755 qu'un ras de marée est venu ensabler toute une partie de la côte, placant la Tour près de la plage.

Ce reportage nous propose ensuite une chanteuse de fado. Le fado est un genre musical typique portugais qui prend la forme d'un chant mélancolique et développe des thèmes de la vie quotidienne. C'est aussi un rapport au temps passé, au temps passé heureux.

La promenade s'achève à Coimbra. Coimbra, une des plus anciennes villes universitaires d'Europe. Fondée en 1288, l'université fut transférée peu de temps après à Lisbonne. Ce n'est qu'en 1537 qu'elle revint à Coimbra. L'université n'exerce pas qu'une domination géographique. Les 20'000 étudiants qui la composent donnent à la ville un grand dynamisme.

La magie de ce reportage opère toujours aujourd'hui et restitue l'essentiel de l'âme conquérante, séductrice et ensorceleuse de la ville. Bonne visite!»