Gonzague de Reynold

Gonzague de Reynold dans sa maison de Cressier en 1957. [RTS]
  • Histoire
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31 décembre 1957

Allocutions, déclarations

C'est dans son ancienne demeure de Cressier en 1957 que Gonzague de Reynold accorde un entretien à la Télévision Suisse Romande. L'occasion pour cet aristocrate et historien fribourgeois de conter l'histoire de sa maison, de son village d'origine et des régiments de soldats suisses sous le roi François Ier.

Féru de traditions, adepte d'une vision étroitement conservatrice de la Suisse, le comte Gonzague de Reynold ne voit d'avenir helvétique qu'aligné à celui de l'Europe et de sa civilisation chrétienne.

Issu de l'aristocratie fribourgeoise, l'écrivain et historien Gonzague de Reynold est né en 1880. Cet intellectuel de droite, nostalgique du passé aristocratique de la Suisse, fut sa vie durant un défenseur des valeurs conservatrices, catholiques et nationalistes, et un opposant acharné au radicalisme à la mode helvétique.

Dès 1904, il participe à la revue La voie latine, animée notamment par Charles-Ferdinand Ramuz et les frères Charles-Albert et Alexandre Cingria. Il enseigne la littérature française à l'université de Berne, puis de Fribourg à partir de 1931. En 1932, Gonzague de Reynold devient vice-président de la Commission de coopération intellectuelle de la Société des Nations. Il reçoit le Grand Prix Schiller en 1955.

La mémoire de l'écrivain fribourgeois, mort en 1970, sera fortement contestée. On met en avant son admiration pour le régime fasciste de Mussolini, et ses aspirations à un modèle politique ouvertement autoritaire. Son oeuvre prolifique, tant sur le plan historique que littéraire, est aujourd'hui quasiment tombée dans l'oubli.