Jean-Marie Le Clézio

Il feuillette son premier livre, écrit à l'âge de sept ans.
  • Littérature étrangère
  • Vidéo 20 min.

20 juin 1991

Hôtel

En juin 1991, à l'occasion de la sortie de son livre Oritsha, Jean-Marie Gustave Le Clézio reçoit Pierre-Pascal Rossi à Nice. L'écrivain se confie sur son besoin d'écrire, dont l'origine remonte à l'enfance. Il présente d'ailleurs son premier livre, qu'il feuillette devant la caméra, écrit alors qu'il avait sept ans. Une édition unique, à la main, et illustrée de ses dessins.


Fils d'un chirurgien britannique et d'une mère bretonne, Jean-Marie Gustave Le Clézio est né à l'île Maurice le 13 avril 1940. Après ses études de collège à Nice puis en Angleterre, il devient enseignant aux Etats-Unis.

En 1977, il publie une traduction des Prophéties du Chilam Balam, ouvrage mythologique amérindien. Spécialiste du Michoacan (centre du Mexique), il présente une thèse d'histoire sur ce sujet à l'Institut d'études mexicaines de Perpignan. Il enseigne ensuite à l'université d'Albuquerque, aux Etats-Unis.

A l'âge de vingt-trois ans, il publier le Procès-Verbal et décroche le prix Renaudot en 1963. Depuis, il a publié plus de trente livres: contes, romans, essais, nouvelles, deux traductions de mythologie indienne, ainsi que d'innombrables préfaces et articles et quelques contributions à des ouvrages collectifs.

De 1963 à 1975, les romans et essais de Le Clézio explorent les thèmes de la folie, du langage, de l'écriture, avec la volonté d'employer certaines possibilités formelles et typographiques, dans la lignée d'autres écrivains de son époque (Georges Perec ou Michel Butor). Le Clézio a alors une image d'écrivain novateur et révolté qui lui vaut l'admiration de Michel Foucault ou Gilles Deleuze.

À la fin des années 1970, Le Clézio opère un changement dans son style d'écriture et publie des livres plus apaisés, à l'écriture plus sereine, où les thèmes de l'enfance, de la minorité, du voyage, passent au premier plan. Cette manière nouvelle séduit le grand public. En 1980, Le Clézio fut le premier à recevoir le prix Paul Morand, décerné par l'Académie française. Il est couronné du Prix Nobel de littérature en 2008.